Le bodylift inférieur est l’intervention permettant de traiter les excès de peau de manière circulaire au niveau de la ceinture abdominale.
Il va donc traiter l’abdomen, le pubis, et remonter les faces externes des cuisses ainsi que les fesses.
En réalité, le bodylift inférieur combine une plastie abdominale pour la face antérieure du corps et un lifting de fesses pour la face postérieure.

La cicatrice fait donc le tour du corps, en ceinture.

Cette intervention est en pleine expansion car si l’âge, les grossesses et le vieillissement peuvent entrainer un excès de peau tout autour du corps, c’est très souvent un amaigrissement massif qui est à l’origine du recours au Bodylift.

En effet, que ce soit par régime seul ou par chirurgie (Bypass, Sleeve, anneau gastrique), un amaigrissement important et/ou rapide entraine bien souvent un excès et une chute de la peau. La chirurgie bariatrique étant en pleine expansion, le nombre d’actes de chirurgie réparatrice des séquelles d’amaigrissement augmente également beaucoup.

Dans ces cas post amaigrissement majeur, le bodylift peut être considéré comme de la chirurgie réparatrice à condition que le critère suivant soit impérativement respecté : « dégradation majeure de la paroi abdominale antérieure avec tablier abdominal recouvrant partiellement le pubis, justifié par une photographie préopératoire ».

Une entente préalable pourra alors dans ce cas être réalisée par le chirurgien et en cas d’acceptation par le médecin conseil de l’Assurance Maladie, une partie de l’intervention pourra être prise en charge. Cependant, la partie prise en charge sera très peu importante, compte tenu des limitations importantes des remboursements de mutuelles depuis janvier 2017.

Il s’agit d’une intervention de chirurgie plastique dont les suites sont relativement importantes et il convient de prévoir 4 à 6 semaines de convalescence.
Si l’intervention est prise en charge par l’Assurance Maladie, un arrêt de travail pourra être prescrit, alors qu’en cas de bodylift non pris en charge, la convalescence devra être réalisée pendant des congés.

Il est impératif d’arrêter le tabagisme au minimum un mois avant la chirurgie pour limiter les risques de phlébite et d’embolie pulmonaire et pour favoriser la cicatrisation.
Une supplémentation en fer sera systématiquement donnée un mois avant l’intervention pour limiter les risques d’anémie post opératoire.

Complètement repensée par les Dr Claude Le Louarn et Jean François Pascal, l’intervention de bodylift inférieur est maintenant clairement protocolisée pour optimiser les résultats et minimiser les risques opératoires et post opératoires.

Le point essentiel est donc de réaliser précisément tous les marquages pré-opératoires sur un patient réveillé en position debout et en position couchée.

L’intervention durant entre 5 et 6 heures, il est indispensable pendant l’intervention, de réchauffer le patient grâce à des couvertures chauffantes et de mettre en place des bas de contention à compression intermittente.

L’intervention de bodylift se déroule en 2 temps :

  • Un premier temps sur le ventre, pour traiter toute la partie postérieure et les cuisses. Lors du lifting de fesses, si le volume fessier est insuffisant, l’excès cutanéo graisseux sera utilisé pour augmenter le volume de la fesse en réalisant un lambeau sous cutané.
  • Le deuxième temps, sur le dos, permet de réaliser la plastie abdominale du temps antérieur.
    Le poids de graisse et de peau ainsi retiré peut aller de un à plusieurs kilos selon les cas.

Aucun drainage n’est réalisé et un vêtement de contention type panty est mis en place à la fin de l’intervention. Une sonde urinaire peut être laissée en place pour les 24 premières heures mais sera retirée très rapidement.

Le vêtement de contention mis en place pendant l’intervention doit être conservé nuit et jour pendant un mois et demi à deux mois.
Une anticoagulation par héparine de bas poids moléculaire est habituelle pour une durée de 8 jours post opératoires. Il s’agira d’une piqure quotidienne dans la cuisse pour éviter toute phlébite ou embolie pulmonaire.

Les douches peuvent être prises dès le  lendemain de l’intervention. Doucher la cicatrice permet d’améliorer la cicatrisation et d’éviter les infections.

Il n’y a pas de pansement particulier à réaliser. Les stéristrips laissés en place en post opératoire seront changés lors des pansements au cabinet.
Les fils sont des fils résorbables et n’ont donc pas besoin d’être retirés.

La marche doit être reprise dès le lendemain de l’intervention en augmentant peu à peu les durées de marche.
Malgré tous les efforts pour éviter la déperdition sanguine, le bodylift inférieur est une intervention longue et dont les suites peuvent être marquées par une grande fatigue. Au début, les mobilisations sont difficiles mais au bout de quelques jours elles deviennent plus faciles.
Le sport pourra être repris au bout de 2 mois, progressivement, et il est important de conserver une activité physique.

Les complications :

Outre les complications possibles pour toute intervention, les risques particuliers du bodylift sont les risques thromboemboliques (phlébite et embolie pulmonaire) et les risques de mauvaise cicatrisation, dus à la grande longueur de cicatrices.
En cas de retard de cicatrisation, des pansements quotidiens pourront être nécessaires.
Si besoin, une reprise esthétique des cicatrices pourra être réalisée plus tard.

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