Reconstruction de la PAM

Un sein est défini par sa forme mais, un sein même parfaitement reconstruit n’est rien sans une aréole. En effet, c’est celle-ci qui va permettre au cerveau d’enregistrer visuellement l’image du « sein ».

La reconstruction de l’aréole constitue en général la dernière étape d’une reconstruction du sein.

En réalité l’aréole est constituée d’une plaque aréolo-mamelonnaire (PAM), c’est à dire par une aréole centrée par un mamelon.

Il va donc falloir reconstruire 2 structures distinctes :

  • un disque plat coloré (l’aréole)
  • un tubercule coloré présentant un certain volume (mamelon)

Les différentes techniques de reconstruction sont :

Pour l’aréole :

  • un tatouage : réalisé par un(e) dermographiste, il s’agit alors de reproduire une aréole en « trompe l’oeil », dans la nuance la plus proche de celle de l’aréole contro-latérale
  • une greffe de peau : un petit cercle de peau est prélevé en zone génito-crurale (en dehors des grandes lèvres, là ou passe l’élastique d’une culotte). La zone donneuse est suturée avec des fils résorbables. La greffe ainsi mise en place prendra naturellement avec le temps une teinte pigmentée dont la nuance se rapprochera de celle de l’aréole restante.

Pour le mamelon :

  • un lambeau local : un petit morceau de la peau du sein reconstruit est prélevé et « plié » à la manière d’une cocotte en papier pour réaliser un mamelon
  • une greffe de mamelon contro-latéral : lorsque le mamelon restant est de taille suffisante, une petite partie peut être utilisée pour remplacer le mamelon manquant. Cela permet d’avoir une reconstruction la plus ressemblante possible. La sensibilité du mamelon restant n’est pas atténuée.

En cas de greffe de peau génito-crurale, une dépilation parfaite à la crème dépilatoire ou à la cire est préconisée.

La reconstruction de la PAM est réalisée en ambulatoire (entrée et sortie le même jour). Il s’agit d’une anesthésie locale éventuellement aidée d’une neuroleptanalgésie ou bien d’une courte anesthésie générale. L’intervention dure en général une heure.

Un pansement appelé « bourdonnet » est laissé en place pendant 4 à 7 jours sur l’aréole reconstruite. Il n’y a pas de soin particulier sur les zones de prise de greffe.

Le pansement une fois retiré, la douche est autorisée quotidiennement et les pansements pourront être réalisés seule à la maison avec un tulle gras.

Le résultat définitif (couleur et texture) ne s’observe qu’au bout de 3 mois environ.

En revanche, une aréole reconstruite ne pourra jamais avoir la même sensibilité que l’aréole pré-existante.

Ce temps de reconstruction de la PAM est souvent réalisé dans le même temps que la symétrisation du sein contro-latéral (cure de ptose, réduction mammaire, prothèse), lorsque celle-ci est nécessaire.

La première douche est autorisée le lendemain de l’intervention. En revanche, les bains doivent être évités pendant un mois. Dans tous les cas, une cicatrice doit toujours être protégée du soleil pendant un an après l’opération.

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