Réduction mammaire : Réduire le volume de sa poitrine
La réduction mammaire est l’intervention chirurgicale qui permet de réduire une hypertrophie mammaire. La poitrine est également remontée par l’intervention.
Une plastie de réduction mammaire n’est prise en charge par l’Assurance Maladie que lorsque l’on enlève plus de 300 grammes par sein opéré. Dans le cas contraire, il s’agit d’une intervention de chirurgie esthétique (cure de ptose).
Les cicatrices lors de la réduction des seins
La cicatrice comporte en général 3 parties et réalise une « cicatrice en T inversé » : une partie circulaire autour de l’aréole, une cicatrice verticale située entre l’aréole et le sillon sous-mammaire et une cicatrice horizontale dans le sillon sous-mammaire.
Sensibilité aréolaire
Après une réduction mammaire par technique classique « à pédicule supérieur », une diminution voire parfois une perte de la sensibilité aréolaire sont possibles. Pour cette raison, lorsque la patiente tient à conserver une sensibilité aréolaire intacte ou lorsqu’un allaitement futur est envisagé, la technique à « pédicule postérieur », préservant l’innervation et les canaux galactophores est privilégiée.
Avant l'intervention de réduction mammaire
- 2 consultations sont toujours nécessaires.
- Une mammographie et une échographie seront systématiquement réalisées.
L'intervention de réduction mammaire
L’opération s’effectue sous anesthésie générale et dure entre 2 à 3 heures. Elle est réalisée en position demi assise pour obtenir le résultat désiré en position verticale.
Vous entrez le matin et sortez le soir ou le lendemain.
Il n’y a en général pas besoin de drainage.
Après l'opétation de réduction mammaire
Il n’y a pas de pansements à faire. Les fils sont tous résorbables. La première douche est autorisée le lendemain de l’intervention. Les bas de contention prescrits avant l’intervention sont à porter nuit et jour pendant 5 jours post-opératoires.
Il n’y a habituellement pas de douleurs post opératoires.
Un soutien gorge médical doit être porté jour et nuit pendant un mois. Une activité normale peut être reprise au bout d’une semaine environ. Le sport pourra être repris progressivement au bout d’un mois.
Il faut attendre 6 mois pour obtenir le résultat définitif de la forme et du volume de la poitrine.
La première douche est autorisée le lendemain de l’intervention. En revanche, les bains doivent être évités pendant un mois. Dans tous les cas, une cicatrice doit toujours être protégée du soleil pendant un an après l’opération.
Questions fréquentes
J’ai peur des cicatrices. Y a –t-il toujours 3 cicatrices ?
La plupart du temps oui, pour avoir un joli résultat.
Il faut savoir qu’une cicatrice ne disparaît jamais complètement mais s’atténue considérablement avec le temps.
La cicatrice péri-aréolaire est indispensable pour remonter le sein (et l’aréole est souvent réduite en même temps) et la cicatrice verticale permet de « cintrer » le sein et d’avoir un joli galbe. Sans cette cicatrice, le sein a un aspect plus écrasé.
La cicatrice sous mammaire est finalement celle qui se voit le moins puisqu’elle est cachée dans le sillon sous mammaire.
Au bout d’un an post opératoire, lorsque la cicatrice péri-aréolaire gêne car elle est trop visible, il sera toujours possible de réaliser une dermopigmentation (tatouage) pour la masquer.
Est ce une intervention douloureuse ?
En règle générale, la plastie mammaire de réduction n’est pas du tout douloureuse. On peut ressentir une certaine gêne, notamment au niveau des cicatrices, mais la douleur est gérée avec des antalgiques classiques (comme le paracétamol).
Cependant, dans de très rares cas, une douleur plus importante peut être ressentie. Dans ce cas, la douleur durera de 3 à 7 jours, particulièrement aux changements de position.
La réduction mammaire est elle prise en charge par la sécurité sociale ?
La plastie mammaire de réduction est partiellement prise en charge lorsque l’on retire plus de 300 grammes par sein. Il faut bien remarquer 2 choses :
Tout d’abord il s’agit réellement de 300 grammes par sein, pas de 600 grammes au total. Ce qui signifie qu’en cas par exemple de retrait de 400 grammes d’un côté et 200 grammes de l’autre, l’intervention n’est pas du tout prise en charge.
D’autre part, la prise en charge est partielle, c’est à dire que la sécurité sociale va payer les frais de clinique (salle de bloc opératoire et chambre) mais que les honoraires de l’anesthésiste et du chirurgien restent à la charge de la patiente. Ces honoraires pourront en partie être pris en charge par une mutuelle complémentaire, en fonction du contrat choisi.