La chirurgie esthétique et plastique a le vent en poupe mais elle est une discipline complexe et, comme toute chirurgie, comporte des bénéfices mais également des risques. Même si la chirurgie plastique se démocratise, une intervention doit être une décision pesée et non être prise à la légère. Ainsi, le choix du chirurgien en matière d’approche, d’expertise et de savoir-faire est primordial. C’est lui ou elle qui va pouvoir vous conseiller, poser la bonne indication, mais également préciser les limites de la chirurgie, voire la refuser dans certains cas.
Alors, quelles sont les limites de la chirurgie esthétique ?
Le patient est-il un bon candidat ?
On ne décide pas de réaliser une opération de chirurgie esthétique sur un coup de tête. Un acte de chirurgie esthétique touche au corps et modifie de façon permanente son apparence. Il est donc important, lorsqu’on songe à y avoir recours, de mûrement réfléchir à la question. En revanche, et si les médias tendent parfois à nous faire croire qu’on peut faire tout et n’importe quoi, ce n’est pas vraiment le cas en France. Dans la très grande majorité des cas, même chez les patients jeunes, les demandes sont cohérentes et visent avant un tout un mieux-être, pas un canon supposé de beauté à copier.
Cependant, le rôle du praticien est essentiel pour faire face aux dérives et déceler rapidement les demandes farfelues ou d’ordre pathologique, ce qui permettra de poser la bonne indication. Une intervention doit être bénéfique au patient et pas uniquement sur le court terme.
Avoir conscience de la subjectivité du résultat
S’en remettre à un chirurgien pour modifier ou en tout cas embellir son apparence physique n’est pas rien. Il faut comprendre que tout aussi expérimenté et doué qu’il soit, le chirurgien ne détient pas la clé de votre bonheur intérieur. Le résultat d’une intervention sera toujours à la fois objectif et subjectif.
Il existe certes des critères objectifs définis par la médecine, mais la beauté diffère selon la perception de chaque individu, elle-même influencée par sa culture, son pays, son histoire, son approche de la chirurgie esthétique.
Avoir conscience de la variabilité de la cicatrisation
Une intervention se réalise sur des tissus vivants dont la cicatrisation n’est pas maitrisable. Il est donc possible que l’évolution post opératoire ne se passe pas de la façon souhaitée par le chirurgien et le patient. Si cela peut être particulièrement vrai pour les rhinoplasties, toute cicatrice est susceptible d’évoluer d’une manière non satisfaisante et pouvant nécessiter par la suite une reprise avec une retouche du résultat final.
Avoir conscience des limites physiques pour une intervention
Plusieurs facteurs physiques peuvent contre-indiquer une intervention. Il est possible que l’on soit trop jeune ou trop âgé pour pouvoir subir une intervention, ou encore que la condition physique du patient soit un facteur limitant (pathologies cardiaques ou pulmonaires, troubles de la coagulation, obésité..). Dans certains cas, une habitude de vie comme le tabagisme contre-indiquera une chirurgie non indispensable.
La chirurgie esthétique ne remplace pas une thérapie
Il est important pour traiter une demande d’appréhender le patient dans sa globalité, en prenant en compte le corps et l’esprit. N’oublions pas la mémoire du corps, et il faut pouvoir, dans une certaine mesure, aider les patients à prendre conscience de leurs corps et surtout s’assurer que la relation que le patient entretient avec son corps est saine. Le travail du chirurgien est complexe, il doit pouvoir traquer ce qui se cache derrière une demande afin d’écarter notamment les cas de dysmorphophobie.
Il faut également déceler les patients qui ont tendance à penser que tous leurs problèmes (manque de confiance en eux, échecs amoureux, professionnels, etc.) viennent de ce ou ces défauts et qu’une intervention, tel un coup de baguette magique, les résoudra tous, tout en faisant l’économie d’une thérapie plus constructive. Ceci est valable pour les adultes comme pour les adolescents.
Une intervention doit apporter du bien-être, de la confiance en soi et pas le contraire. Le patient et son chirurgien doivent pouvoir dialoguer en toute transparence, dans la confiance mutuelle, et avoir un projet défini et cohérent. En cela, la consultation est donc une étape indispensable.
Comment se déroule une consultation avec le Docteur Rajao ?
On demande beaucoup à un chirurgien plasticien : expertise, précision et savoir-faire, sens artistique et finesse psychologique. Le praticien doit à la fois sublimer et reconstruire la beauté de façon naturelle tout en restant humble et éthiquement irréprochable. Une opération de chirurgie esthétique nécessite toujours plusieurs consultations. La première est bien entendu essentielle.
Lors de cette consultation, le Docteur Rajao vous posera des questions afin d’écarter toute contre-indication à l’intervention et écoutera vos motivations. Après un examen clinique, elle vous remettra également un dossier avec toutes les informations relatives à l’opération : déroulement, bénéfices, risques, suites, cicatrisations, etc. Un devis précis vous sera remis.
Vous pourrez de votre côté poser absolument toutes les questions qui vous viennent à l’esprit. Le Docteur Rajao se chargera de clarifier certains points si votre demande est confuse mais également de vous rassurer. En outre, elle peut décider que l’intervention n’est pas indiquée ou conseiller un suivi psychologique. Une intervention est réussie quand le patient a le sentiment que le défaut a été justement réparé, corrigé, et qu’il en retire un confort et un bien-être à la fois physique, esthétique, mais également fonctionnel et psychologique.
Considérée parfois comme futile, la chirurgie esthétique et plastique est au contraire d’une grande complexité, extrêmement exigeante, et, comme toute pratique médicale, a ses limites et ses enjeux.
Ainsi, bien que la démarche soit de recréer une harmonie et de faire en sorte qu’il y ait une adéquation entre le soi intérieur et le soi extérieur, la chirurgie plastique n’est pas toujours la réponse à tout.