Si vous vous êtes intéressée à l’augmentation mammaire, vous avez certainement dû entendre parler de la technique dite du DUAL PLAN. Cette technique, également appelée BI PLAN, est la technique la plus récente de pose d’implants mammaires. Avec le DUAL PLAN, les résultats d’une augmentation du volume des seins sont à la fois naturels, et ce même si la prothèse est ronde et, surtout, vieillissent bien. C’est donc une technique de choix que j’utilise régulièrement pour mes patientes.
Rappel sur le principe de l’augmentation mammaire avec prothèses
Lorsqu’une femme juge qu’elle a une poitrine trop petite ou inexistante, elle peut avoir recours à la pose d’implants mammaires pour augmenter le volume de ses seins, et passer d’un bonnet A à un bonnet C.
Mon approche de cet acte de chirurgie esthétique très répandu est toujours de retrouver une harmonie avec le reste de la silhouette, et bien entendu, un résultat naturel de façon à avoir une jolie poitrine sans le côté bimbo souvent associé aux implants mammaires.
De fait, le choix du volume de la prothèse mammaire et de sa projection, mais aussi de la pose de l’implant dépendra des attentes de ma patiente bien sûr, de sa personnalité, mais également de la taille de son buste, de la forme de celui-ci, de l’écart entre ses aréoles et de la qualité de sa peau, etc. L’objectif étant un résultat naturel, qui vieillit bien, à la vue mais également au toucher.
Voilà pourquoi j’utilise des prothèses de dernière génération, en gel cohésif de silicone souple, qui ont un rendu très naturel, même au toucher. Les implants de forme anatomique ont eu le vent en poupe du fait qu’ils permettaient de recréer un sein avec un déroulé identique à la forme d’un sein naturel, soit plat sur le dessus, en forme de goutte ou de poire. Toutefois, cette forme de prothèse mammaire a un inconvénient : elle peut se retourner et un risque exceptionnel mais non nul de lymphome anaplasique à grandes cellules lié à la texturation de ces prothèses existe. Aujourd’hui, les prothèses rondes offrent un choix vaste de volume et de projection, de sorte à pouvoir obtenir un résultat parfaitement similaire à celui que l’on peut avoir avec une prothèse anatomique, sans ses inconvénients.
Dans tous les cas, le choix de la forme et du volume de la prothèse sera discuté et décidé en consultation en fonction de paramètres propres à la patiente et des essais réalisés avec des prothèses d’essai insérées dans un soutien-gorge adapté.
Faut-il poser la prothèse mammaire devant ou derrière le muscle ?
Chez les femmes qui souhaitent augmenter la taille de leur poitrine, cette question est cruciale, et elle dépend de plusieurs facteurs.
- Positionnement derrière le muscle (rétropectoral)
D’abord, la pose derrière le muscle pectoral est généralement la plus fréquente. Tout simplement parce que les femmes souhaitant une augmentation mammaire présentent souvent une hypotrophie mammaire (développement quasi inexistant de la glande mammaire) qu’une pose sous le muscle (et donc sous la peau et la glande) camoufle et protège la prothèse. Ce résultat est donc aussi naturel au toucher.
Néanmoins, une pose retro-musculaire présente des désavantages : lorsque la prothèse mammaire est installée complètement derrière le muscle, avec le temps, le risque est d’avoir un décolleté un peu trop bombé sur la partie supérieure alors même que la glande mammaire redescend du fait du processus de vieillissement cutané et donc de relâchement de la peau. Comme l’implant est maintenu par le muscle, cela peut à terme donner un aspect inesthétique et peu naturel avec une dissociation entre la prothèse qui remonte derrière le muscle et la glande mammaire qui descend en avant du muscle.
En outre, les contractions musculaires rendent visibles la prothèse, peuvent gêner pour le sport et, chez certaines patientes, écarter les deux implants.
- Positionnement devant le muscle et derrière la glande mammaire (prépectoral)
Deux aspects sont essentiels pour privilégier la pose de l’implant devant le muscle : la qualité de la peau, qui doit être suffisamment tonique pour soutenir l’implant et la qualité des tissus (glande mammaire et graisse) qui doivent être suffisamment épais pour camoufler la prothèse. On va donc surtout proposer un positionnement devant le muscle à des femmes ayant une poitrine déjà existante avec une épaisseur de tissus cutanés suffisants et qui ne souhaitent pas non plus une augmentation trop importante (donc une prothèse lourde) sous peine de la voir retomber. En cas de forte ptose, un lifting des seins sera nécessaire.
La technique du DUAL PLAN est un mélange des avantages de ces deux techniques.
Zoom sur la technique du DUAL PLAN en augmentation mammaire
Pour bien comprendre cette technique, voici une image que j’affectionne : c’est comme lorsqu’on se glisse sous la couette. Notre corps (le haut de la prothèse) est sous la couette (le muscle), nos épaules et notre tête en dehors.
Cette technique consiste à mettre en place une partie de la prothèse mammaire derrière le muscle au niveau de la partie supérieure du sein (décolleté) et derrière la glande mammaire dans la partie inférieure. Le bas de la prothèse n’est donc plus retenu par le muscle.
Depuis une bonne dizaine d’années, c’est la technique de référence en matière d’augmentation mammaire et elle présente de nombreux avantages car elle combine les bénéfices de chacune des techniques, tout en limitant les inconvénients.
Dans la technique du Dual Plan, le muscle n’est pas coupé mais soulevé lorsque l’on se glisse sous la couette et la prothèse est insérée en dessous de manière totalement atraumatique.
Comme elle est positionnée en partie derrière le muscle :
- La prothèse est quasi invisible dans le décolleté, ses contours ne se voient pas
- La présence d’une prothèse ne se sent pas au toucher (sauf parfois en externe, là où la peau est la plus fine)
Comme elle n’est pas retenue entièrement par le muscle :
- La prothèse suit le vieillissement naturel du sein. Cette technique évolue donc bien avec le temps.
- Le déroulé du sein, sa partie basse, présente un joli galbe très naturel, et ce, même avec une prothèse ronde
- Le décolleté dispose d’une jolie pente, douce et naturelle
- Le sein ne se déforme pas, ou très peu, même avec des contractions du muscle pectoral
- L’aspect global de la poitrine, à la vue comme au toucher, est donc extrêmement naturel.
Cette technique de pose DUAL PLAN ne peut s’effectuer par une incision sous les aisselles, mais par une incision sous mammaire ou aréolaire. Cela permet de bien la dissimuler dans le pli naturel du sein ou dans les tissus de l’aréole.
Dans tous les cas, la technique de pose sera choisie en fonction de la forme initiale de vos seins et leur volume, de votre morphologie (poids, qualité de peau) mais également en fonction de votre activité sportive, de la prothèse en elle-même et, bien entendu, de vos attentes. Je vous expliquerai tout cela et en toute transparence en consultation.
Une association gagnante avec la prothèse : le lipofilling mammaire
Pour un rendu encore plus naturel, il est possible d’associer la pose d’implant à l’injection de graisse autologue, c’est à dire de la graisse prélevée sur la patiente et réinjectée dans les seins. C’est une combinaison idéale chez les patientes minces (mais disposant d’une réserve suffisante de graisse – ventre, cuisses, hanches, genoux…) afin de camoufler encore davantage la prothèse, d’en adoucir les contours et d’apporter du “moelleux” à la poitrine.
—
Des questions ? Un rendez-vous pour une consultation avec le Docteur Rajao à Paris ? Contactez notre équipe, nous sommes à votre écoute.